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فجر الجزائر كتاب قيد التحضير

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vendredi, juillet 03, 2015

Hommage - Mohamed Ftouki nationaliste algérien et militant du Grand Maghreb (forme civile et culturelle de la résistance patriotique)





Un destin fabuleux que l’histoire a abandonné à la fragilité des mémoires... Il faut dire aussi qu’étant père de Warda El Djazaïria, l’aura de la diva ne pouvait que lui faire de l’ombre, ce qui ne l’a jamais indisposé, lui qui voulait d’abord mettre ses enfants en lumière.

On sait qu’il était issu d’une humble famille de Souk Ahras. Comme des dizaines de milliers de jeunes Algériens, il est mobilisé par l’armée française dont il sera libéré en 1936. Il émigre alors en France où son sens de l’organisation l’amène à gérer un foyer de travailleurs émigrés à Boulogne-Billancourt, près des usines Renault. Il aurait commencé à organiser des petits spectacles pour soulager un peu la condition pénible des pensionnaires. Il noue des relations avec les artistes, souvent ouvriers eux-mêmes, et pense à créer un lieu où ils pourront s’exprimer. Il épouse une Libanaise exilée à Paris avec laquelle il aura cinq enfants, Warda étant la cadette de la fratrie.

Mohamed Ftouki ouvre le Tam-Tam à un moment où plusieurs autres établissements du genre sont apparus comme El Djazaïr, El Koutoubia, le Baghdad... Réceptacles et laboratoires de la chanson moderne arabe, ces cabarets sont aussi des lieux de rencontre des diasporas où les idées circulent, y compris les plus radicales. Ainsi, durant la guerre de Libération, le Tam-Tam deviendra une adresse secrète de la Fédération de France du FLN, en tant que cache d’armes... Sous les paillettes brillaient les revolvers ! Dénoncé, Mohamed Ftouki est emprisonné.

Suite à cela, il s’exile à Beyrouth avec sa famille pour se consacrer à la formation artistique de ses enfants, notamment de Warda et Messaoud, immense percussionniste. La descendance prend le relais, nourrie par la fibre nationaliste et artistique du père, plus connu à ce jour par ses actes que sa vie intime.

El Watan 08.02.2015






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A nous de choisir. A nous d’agir.